Est-ce que le jardin à la française est plus beau que le jardin à l’anglaise ? Est-ce ce que la beauté absolue est vraiment absolue ? Je vais aborder ces questions par la distinction entre la beauté absolue et la beauté relative chez Hutcheson.  

La beauté absolue est la beauté quand l’harmonie est déjà dans l’objet dans lequel on l’aperçoit. La beauté relative est la beauté d’imitation de la nature. Par exemple, l’architecture et la musique appartiennent à la beauté absolue lorsque la peinture et la littérature appartient à la beauté relative qui est la beauté d’imitation. Un autre exemple est le jardin. Le jardin à la française relève de la beauté absolue car en lui on apprécie l’uniformité dans la variété. On apprécie l’unité de proportions entre les parties. A l’inverse, le jardin à l’anglais relève de la beauté relative parce que ce n’est pas l’harmonie que l’on apprécié en lui. C’est l’imitation de la nature, l’imitation par l’homme de l’objet extérieur. La question qui se pose est de savoir si c’est la beauté est vraiment absolue au sens du qualité de la beauté. Chez Hutcheson, on rencontre des difficultés dans cette distinction entre deux catégories de la beauté. La beauté relative permet Hutcheson de penser à l’art, à la beauté artistique par le biais de la doctrine d’imitation. Pourtant, le premier des arts est l’art du dessin donc les arts sont représentés à la fois dans la catégorie de la beauté relative et à la fois dans la catégorie de la beauté absolue. Ça veut dire que la beauté absolue est elle-même une beauté relative. Donc toute la beauté chez Hutcheson est relative. Il n’y a pas de beauté absolue au sens d’une qualité de la beauté puisque la beauté absolue est relative au sens du terme.

Bibliographie:

  • Hutcheson, Francis, Recherche sur l’origine de nos idées de la beauté et de la vertu, Vrin, 2015.