Les figures du mal
La première figure du mal est l’impurté. C’est aussi la saleté. Physiquement, c’est quelque chose qui s’ajoute. Il s’attache, se colle, s’adhère à nous. Moralement, si je dis c’est un sale type je veux dire qu’il est mauvais. L’impureté est mauvais, impure en soi.
Il y a aussi le mal au sens de la maladie, malsain. Si on dit c’est quelqu’un de profondément malsain, on veut dire qu’il est pervers, dangereux. La question de maladie suppose la possibilité de la contagion, contamination. Par exemple, dans l’épidémie on peut dire que le mal s’ajoute au mal.
L’autre mal est le mal comme mensonge, fausseté, puissance trompeuse. Par exemple, le prestigue est le synonyme d’illustion séduisante. C’est quelque chose qui est très attirant mais qui est parfaitement illusoire.
Le mal est aussi le chaos, désordre, absense de limite. Pour le grecs, limité est le terme positif et illimité est le terme négatif. Par exemple, on a la lumière (limité) et l’obscurité (illimité). Définir veut dire limiter. La limite n’est pas quelque chose qui s’arrete mais cela qui commence. Donc, la limite est une condition de tout étant.
Selon Platon, le plus grand mal est l’injustice qui crée la haine et les troubles et qui est la cause du chaos. L’injustice est la corruption de l’âme, sa perversion. L’homme qui est injuste est malheureux puisqu’il vit dans l’affliction.
Dans son livre Théodicée, Leibniz distinque aussi trois formes du mal:
- le mal métaphysique qui consiste dans l’imperfection. C’est le fait que je ne suis pas absolument parfait. Mes déterminations sont finies. Je suis la créature finie, limitée. Donc, le sens de deux positions fini et infini change.
- le mal moral qui consiste dans le péché et
- le mal physique qui consiste dans la souffrance.
La question qui se pose: est-ce que le mal physique, le mal morale et le mal métaphysique sont unis dans le mal absolu. Cette idée du mal absolu aboutit à une contradiction par l’argument suivant. S’il y a le mal absolu, il a la puissance de destruction sans extrémité. Or, si la puissance de destruction est considerée en elle-même alors c’est contradictoire parce qu’elle va aussi se déchirer elle-même, se détruire elle-même.
Bibliographie:
- Gottfried Wilhelm Leibniz, Essais de Théodicée, Œuvres philosophiques de Leibniz, Texte établi par Paul Janet, Félix Alcan, 1900.
- Platon, La République, traduction, introduction, notices et notes de Jacques Cazeux, 1995.