La Beauté Idéale Chez Platon
Quelle est l’essence de la beauté ? Qu’est-ce que c’est la beauté idéale au sens platonicien du terme ? Quel est le rapport entre la beauté de Platon et l’art ? Je vais aborder ces questions par la métaphysique du beau de Platon.
Chez Platon il existe une beauté réelle et supérieure dont le principe n’est pas dans la beauté des corps. On a quatre définitions du beau selon Socrates dans la République de Platon. La première définition est l’harmonie. Il s’agit avant tout d’un rapport entre les parties et le tout. L’unité du tout nait de la subordination des partis et de cette subordination nait l’harmonie qui suppose la variété. La deuxième définition est l’outil. Il s’agit au fond de la convenance fonctionnel. C’est-à-dire, la beauté n’est rien d’autre que la forme optimale d’adaptation à une forme. La troisième définition est le bien. En d’autres termes, la beauté n’est que l’image du bien. Enfin, la quatrième définition du beau est le plaisir pur d’essence. С’est le plaisir qui n’en ai pas de la sensation d’une peine. Or Platon est au fond de l’esthétique moderne qui fonde la beauté sur l’expérience dans plaisir. Par exemple, c’est le plaisir des formes, des couleurs etc.
Par conséquent, chaque tentative platonicienne de définir le beau comme l’harmonie, l’outil, le bien, le plaisir est en mouvement vers la beauté absolue, vers l’intelligible. Or la question qui se pose est de savoir quel est le rapport entre le beau de Platon et l’art. Platon ne définit pas l’art par la beauté mais par la mimèsis, par l’imitation qui est en obstacle vers la recherche de l’essence de la beauté. L’artiste apparaît comme un illusionniste dangereux qui ne fait qu’imiter l’objet sensible qui est lui-même la copie, l’imitation de son essence. Alors la philosophie de l’art commence avec Platon et elle commence paradoxalement avec une condamnation des beaux-arts et de la poésie. D’un côté, il y a une dénonciation de logique de l’art comme illusion, mensonge. Pourtant, c’est bien que dans le platonisme s’enracinent toutes les valorisations de l’art, des œuvres d’art dans l’occident classique.
Bibliographie:
- Platon, La République, Flammarion, 2002