Pourquoi on a abandonné la recherche du beau ? Pourquoi le beau est banalisé aujourd’hui ? Quelles sont les racines de cette banalisation ? Je vais aborder la question de la banalisation du beau.

L’esthétisation de la vie quotidienne à laquelle on assiste aujourd’hui trouve ses racines anglo-écossaises dans le XVIIIe siècle qu’on oppose à la philosophie platonicienne à la fois à l’idéalisme allemande. Contre Platon, les philosophes anglo-écossais constatent que la recherche de naissance de la beauté est impossible. Contre Kant, ils disent que certains objets sont plus propres à susciter l’émotion esthétique que d’autres. L’un des philosophes anglo-écossais qui a fait une transition entre la réflexion métaphysique et la réflexion empirique était Shaftesbury, un philosophe anglais.  Shaftesbury conçoit la beauté en principe avec le moral, c’est-à-dire avec l’idée du progrès. Il reste platonicien en ce qu’il continue d’identifier le bien, le beau par la notion d’harmonie. Pourtant il introduit le sens moral qui permet de distinguer le bien du mal, le juste de l’injuste etc. Par conséquent, la beauté chez Shaftesbury est une affaire subjective liée en ce sens moral. Elle est à la fois naturelle comme l’idée de la nature et à la fois artificiel. Elle s’augment par chacun dans sa vie empirique. La beauté chez Shaftesbury donc désigne une forme des vertus dans la vie morale et la production artistique. Parce qu’on peut être sensible à la vertu et à la beauté on peut activement être créateur de la beauté et de la vertu dans la vie artistique et la vie morale. Par conséquent, chacun peut produire la beauté mais cette production est limitée est réglée.

Pour conclure, la philosophie des Lumières a fait du beau une expérience ordinaire. Aujourd’hui le beau est très proche du divertissement. Il est banalisé et désacralisé. Ce sont sans doute les raisons pour lesquelles l’art contemporain tente à se qualifier autrement que par la valeur du beau parce qu’il a abandonné la recherche du beau pour d’autres horizons.

Bibliographie:

  • Shaftesbury, Characteristics of men, manners, opinions, times (1711), (anthologie qui contient les cinq essais précédents), 5e éd., Birmingham, printed by John Baskerville, 1773.