L’Esthétique descriptive d’Arnold Berleant
Une étude a été élaborée sur l’étude de l’esthétique, conduisant à une réflexion sur l’esthétique de fond qui a été vu surtout sur le domaine de l’art, qui adopte les normes disons conventionnelles selon des dénominations spécifiques affinées au cours des années. Cependant, une autre forme a été distinguée, l’esthétique descriptive, qui incite une plus grande attention, une façon d’entrainer le lecteur vers une expérience enrichissante, dans la mesure où elle conduit à un éveil des sens ; de ce fait, l’esthétique descriptive ne joue pas uniquement un rôle communicatif. En outre, elle relie divers éléments en même temps, elle est également prise sous divers aspects ; d’où sa considération philosophique. En d’autres termes, la description empoigne tout ce qui concerne l’individu qui vit le moment en question ; telles ses expériences de vie, le milieu social, ses souvenirs, sa façon de percevoir les choses à travers ses propres sens, et dirige l’écrit vers une communication subjective. Si l’on a consacré auparavant l’esthétique à l’art ; il serait plus judicieux de focaliser l’esthétique descriptive sur l’environnement. Comment entrer dans le vif du sujet ?
Ces essais impliquent une imprégnation totale, mais le fait de juste contempler ne suffit plus. Ils demandent la participation de tout ce qu’on ressent tout autour, les sens sont actifs et ne perdent aucune perception de tout l’environnement. L’essentiel n’est pas d’encaisser ces sensations, mais d’être conscient que ces derniers interagissent et aucune ne peut être laissée au profit d’une autre. L’étude esthétique de l’art ne requiert qu’un ou deux des sens ; c’est ce qui fait la grande différence par rapport à celle de l’environnement, faisant appel à tout la panoplie, à savoir, l’ouïe, l’odorat, la vue, le toucher, le goût, et travaillant de manière synchronisée. Le but est en quelque sorte de vivre l’instant présent, et de savoir que l’on est une partie intégrante de ce « Tout ». En plus des perceptions sensorielles, l’esthétique descriptive mêle les souvenirs, les histoires qui peuvent être ressassées en se promenant sur le lieu en question. Donc, du dedans comme au dehors, rien n’est laissé au hasard. Il peut arriver que les acquis scientifiques jouent également un rôle dans la description pour enrichir l’essai. L’idée est de saisir tous les angles possibles dans le but de parvenir à une vision totale du monde dans lequel on se trouve à un moment donné, c’est-à-dire un point de vue omniscient. L’union de tous ces thèmes donne un rendu très florissant. Un exemple de description de l’esthétique va être présenté ci-dessous afin de voir concrètement comment s’affiche un écrit de cette dimension, comment le lecteur va percevoir par-delà ce qui est écrit, ce que l’auteur voulait transmettre ?
A PADDLE SUR LA RIVIÈRE BANTAM
Un jour d’automne, je partais à l’encontre de la rivière Bantam, qui se trouve entre les collines de Connecticut au nord-ouest. Le paysage offrait à cette période de l’année invraisemblablement, une image très profonde. J’amenais mon canot, qui renferme, une histoire, qui date de sa fabrication, allié avec les matériaux qu’on a utilisé pour le construire. En outre, j’apportais les deux palettes ainsi qu’une épinette. Après avoir garé ma voiture près de la rivière, je hissais mon canot vers la rivière, et je montais là-dessus. C’était à ce moment-là que je constatais ma transition entre deux mondes, l’abandon du solide vers le liquide. Je perçois le changement au niveau de la gravité et de l’équilibre. Une petite question sur la mise en évidence des Grecs sur les deux éléments à noter l’air et la terre a effleuré mes pensées. Et je commence à naviguer dans ce nouveau monde, en parcourant les herbes et les plantes que je croise dans mon parcours. Tout à coup, un journal se frayait un chemin poussé par le courant de l’eau. J’immergeais de plus en plus dans cet environnement plutôt spectaculaire mais qui demeure dans ce qui est habituel. Je constatais aussi la symétrie du paysage dans lequel je me trouve, à cause du reflet des arbres, des buissons donnés par l’eau. J’aperçus, au loin, un héron bleu, je me rapprochais de lui, et c’était à ce moment qu’il prit son envol. Je voyais aussi une hutte de castors. L’environnement dans lequel je me trouvais faisait en sorte que j’oubliais ce qui était en dehors. Les éclaboussures et les quelques bruits que j’entendis, me faisaient rendre compte que je n’étais pas seul. L’objectif est de produire une description spécifique et unique à cet endroit. Ce récit n’est qu’un échantillon, mais on peut l’étaler autant qu’on peut.
En définitive, l’esthétique descriptive permet à l’homme d’unifier tout ce qu’il est, ce qu’il fait, dans un seul décor. Cependant, il est à exclure l’état mystique, parce que le fait est réel, tangible, exprimé selon les perceptions sensorielles et les connaissances. L’auteur a ses propres visions des choses, donc, la description change aussi en fonction de la personne qui en parle. Cet essai se trouve en dehors de toutes les normes dans le domaine littéraire. Il existe donc une certaine liberté dans la mise en évidence de la nature. D’un autre côté, la réception du message peut varier d’un lecteur à un autre ; en effet, les idées écrites peuvent changer selon ce que le liseur ressent. Par conséquent, il existe une interaction entre la nature et l’être humain, et la fonction de l’esthétique descriptive est de révéler cette réalité et ranimer cet état enfoui au plus profond de chacun de nous. Elle apporte aussi une richesse culturelle, et tout azimut.
Bibliographie:
- Arnold Berleant, Aesthetics and Environment, Chapter 3, 2005